Journal Santé Mieux-Être

Essentiel au bon fonctionnement de l’organisme, le magnésium intervient dans de nombreux processus biologiques. Pourtant, une grande partie de la population présente une carence souvent ignorée.

Un minéral indispensable à notre santé
Le magnésium est un minéral essentiel, présent dans toutes les cellules de notre corps. Il intervient dans plus de 300 réactions bio- chimiques, ce qui en fait un acteur clé de notre métabolisme. Il participe notamment à la production d’énergie, à la transmission de l’influx nerveux, à la contraction et à la dé- tente musculaires, à la régulation du rythme cardiaque, à la synthèse des protéines, à l’équilibre acido-basique et même à la santé osseuse. Autrement dit, sans magnésium, notre organisme ne peut tout simplement pas fonctionner correctement.

Malheureusement, de nombreuses personnes ignorent qu’elles en manquent. Notre mode de vie moderne est souvent in- compatible avec des apports suffisants : aliments ultra-transformés, stress chronique, repas pris à la va-vite, cuisson excessive qui détruit les minéraux… Tous ces facteurs contribuent à une diminution des apports en magnésium, sans compter le stress, l’activité physique intense et certains médicaments qui en augmentent l’élimination. Résultat : la carence en magnésium est aujourd’hui l’une des plus répandues dans les pays développés.

Les signes d’une carence en magnésium
Le manque de magnésium se manifeste par une grande variété de symptômes, par- fois discrets mais bien réels. Parmi les plus courants : fatigue persistante, nervosité, irritabilité, troubles du sommeil, tensions musculaires, spasmes ou crampes, palpitations, migraines, troubles digestifs, baisse de concentration… Autant de signaux qui peuvent paraître anodins, mais qui traduisent souvent un déséquilibre profond.

Ces symptômes sont fréquemment attribués au stress, à la fatigue passagère ou à une mauvaise hygiène de vie, sans que l’on pense à une origine nutritionnelle. Pourtant, dans de nombreux cas, une simple supplémentation en magnésium peut améliorer significativement la situation. Identifier ces signaux précocement permet d’agir rapide- ment, avant que les troubles ne s’aggravent ou ne s’installent durablement.

Où trouver le magnésium naturellement?
Le magnésium se trouve dans une large gamme d’aliments. Les plus riches sont les légumes à feuilles vert foncé (comme les épinards), les oléagineux (amandes, noix, noisettes), les graines (courge, tournesol, lin), les légumineuses (lentilles, pois chiches), les céréales complètes, les fruits de mer, le cacao ou encore certaines eaux minérales riches en magnésium.

Malgré cette diversité, il reste difficile de couvrir nos besoins quotidiens. En effet, les méthodes agricoles modernes, le raffinage des aliments et les habitudes alimentaires actuelles réduisent considérablement notre apport réel. À cela s’ajoutent des pertes accentuées par le stress, l’exercice physique intense, la consommation d’alcool ou de café. Face à cette réalité, une supplémentation adaptée peut représenter une solution simple et efficace pour retrouver un bon niveau de magnésium et préserver son équilibre global.

Compléments : tous les magnésiums ne se valent pas
Il existe de nombreuses formes de magné- sium sur le marché, mais elles ne se valent pas toutes. On distingue principalement trois grandes catégories : les formes inorganiques (comme l’oxyde de magnésium), les formes organiques (comme le citrate ou le lactate) et les formes dites chélatées ou aminocomplexées, où le magnésium est lié à des acides aminés ou des protéines hydrolysées. Les formes inorganiques sont souvent peu coûteuses, mais leur biodisponibilité (c’est-à-dire leur capacité à être absorbées par l’organisme) est faible. Elles peuvent aussi entraîner des désagréments digestifs comme des ballonnements, des diarrhées ou des douleurs abdominales. Les formes orga- niques, mieux assimilées, conviennent à certaines personnes, mais peuvent malgré tout irriter l’estomac à forte dose.

Les formes aminocomplexées, en revanche, sont conçues pour optimiser l’absorption du magnésium tout en réduisant les effets secondaires. Grâce à leur liaison avec un acide aminé ou des protéines hydrolysées, elles sont mieux reconnues par l’organisme, passent plus facilement la barrière intestinale et atteignent plus efficacement les cellules cibles.

Le magnésium aminocomplexé ou chélaté: une référence en matière d’efficacité
Les formes aminocomplexées ou chélatées, comme par exemple le magnésium lié à des protéines hydrolysées de riz, se distinguent par leur très haute biodisponibilité. Cette forme innovante facilite son passage à travers la paroi intestinale et améliore son assimilation par l’organisme. Concrètement, cela signifie que le magnésium aminocomplexé est mieux absorbé, plus efficace et mieux toléré, même chez les personnes sensibles sur le plan digestif. Il permet une action ciblée et durable, sans provoquer de troubles intestinaux, ce qui constitue un avantage considérable par rapport à d’autres formes classiques. En choisissant une forme aminocomplexée de qualité, on s’assure de répondre réelle- ment aux besoins de son corps, sans inconfort ni perte d’efficacité.

Le magnésium sous toutes ses formes

Le magnésium joue un rôle essentiel dans la régulation nerveuse, musculaire et cardiovasculaire. Il contribue aussi à lutter contre le stress, la fatigue et les troubles du sommeil.
On distingue plusieurs types de magnésium en compléments :

• Les formes inorganiques : économiques, mais faiblement absorbées.
• Les formes organiques : mieux assimilées, mais pouvant perturber le système digestif à haute dose.
• Magnésium aminocomplexé et chélaté : forme hautement assimilable, liée à des acides aminés ou à des protéines hydrolysées, pour une absorption optimale, sans troubles digestifs.

Le magnésium est un allié pour la vie quotidienne, mais il n’est efficace que s’il parvient jusqu’aux cellules. Une forme de magnésium aminocomplexé ou chélaté, par exemples, avec des protéines de riz hydrolysées permettra une bonne assimilation et assurera une grande tolérance digestive en réduisant l’inconfort. De plus, l’association de composés magnésofixateurs comme la taurine et la vitamine B6 à cette forme de magnésium garantit une bonne pénétration et une meilleure rétention du magnésium dans la cellule, pour une utilisation optimale et une réduction de son élimination naturelle.

Avec ce slogan bien trouvé, la Société Suisse des Pharmaciens prend en marche le train de la Journée mondiale des pharmaciens, qui a lieu chaque année le 25 septembre. Acteur incontournable de la pharmacie genevoise, Pharmacie Populaire se devait d’être aussi du voyage !

Au carrefour de la santé
Est-il nécessaire de rappeler l’importance du rôle des pharmacies dans un pays comme la Suisse, où 92% de la population dit accorder une grande confiance aux pharmaciens ? Dans un pays où les visites à la pharmacie sont plus fréquentes que celles chez le médecin ? Dans un pays disposant d’un réseau d’officines performant et bien organisé ?

La réponse est «oui» ! Dans un monde où les systèmes de santé évoluent à toute vitesse, où leur fiabilité et leur durabilité sont mises à rude épreuve, la Journée mondiale des pharmaciens vient à point nommé souligner la place essentielle de la profession dans l’accès aux soins et dans leur qualité. D’autant plus que les défis s’annoncent colossaux. Beau- coup d’entre nous ont été confrontés ces derniers temps aux difficultés d’approvisionnement en médicaments. Ou à la difficulté d’obtenir un rendez-vous médical, alors que nombre de médecins approchent de l’âge de la retraite et que la relève fait souvent défaut. Dans ce contexte, alors que le nombre de pharmacies par habitant est en diminution constante en Suisse, que leur densité est l’une des plus faible d’Europe, et que, pour ne rien arranger, la pression sur le prix des médicaments menace la survie d’un certain nombre d’entre elles, la politique de développement des prestations en pharmacie (voir encadré vert) prend tout son sens. Aujourd’hui, et encore davantage demain, le premier réflexe par rapport à la santé devrait être de passer à la pharmacie. C’est là le vœu des autorités politiques et professionnelles, et à juste titre le thème de la Journée mondiale des pharmaciens 2025: «pensez santé. pensez pharmacien».

Connaître et utiliser les prestations en pharmacie
A côté de la délivrance traditionnelle des médicaments, les pharmacies fournissent un certain nombre de services et de prestations. Mesure de paramètres vitaux (tension, glycémie, …), premiers soins, livraison à domicile, contraception d’urgence, location de matériel médical, préparation de semainiers, ou récupération des médicaments échus sont les plus connus et appréciés du public.

Deux autres prestations plus récentes ont véritablement «changé la donne» en repositionnant durablement le pharmacien dans la chaîne des soins : la vaccination et la remise facilitée de médicament sur ordonnance.

1. La vaccination : En quelques années, se faire vacciner en pharmacie est devenu aussi automatique que consulter le dentiste pour une carie. Saviez-vous que les pharmaciens genevois agréés sont habilités à administrer la quasi totalité des vaccins courants ?
2. La remise facilitée de médicament sur ordonnance La possibilité de recevoir un médicament sur ordonnance directement en pharmacie sans passer par la case médecin est en un changement de paradigme majeur, dont bénéficient tous les acteurs de la santé. En premier lieu le patient, qui a accès beaucoup plus simplement et rapide- ment à une liste étendue de médicaments connus et éprouvés, dans un cadre bien sécurisé, et à un coût plus qu’abordable.

Ensuite les médecins, les hôpitaux et les services d’urgence, qui, déchargés d’une partie des sollicitations non indispensables, peuvent consacrer davantage de temps à leurs patients prioritaires. En résumé, dans de nombreux cas, on peut se rendre dans sa pharmacie, expliquer sa situation, et, si toutes les conditions sont remplies, ressortir quelques instants plus tard avec son traitement «sur ordonnance».

En Suisse, environ 20% des enfants et 5% des adultes sont concernés par l’eczéma et 2 à 3% de la population sont atteints de psoriasis. Ces maladies de peau, dont les symptômes sont très désagréables et souvent peu esthétiques, peuvent entraîner de sévères complications physiques et psychiques. C’est pourquoi, il est important de les diagnostiquer et de les traiter au plus tôt.

MétéoSuisse gère le réseau national de mesure du pollen depuis plusieurs décennies. Les données recueillies permettent d’estimer la quantité et la nature des pollens présents dans l’air. Les personnes allergiques peuvent ainsi prendre des mesures préventives pour limiter leurs symptômes. Ce suivi, année après année, met également en évidence les effets du changement climatique sur la floraison.

La saison pollinique a toujours été dépendante des conditions météorologiques. Les températures, les précipitations, le vent influent les schémas de production et de dispersion des pollens. Le changement climatique actuel ne fait qu’exacerber ces effets, avec des conséquences à la fois sur la santé des populations et sur les écosystèmes.

Plus de pollens, plus longtemps
La hausse des températures provoquée par le réchauffement global de la planète entraîne des saisons polliniques plus précoces. Non seulement les pollens se dispersent plus tôt, mais certains sont produits en plus grande quantité. En effet, certains arbres et herbes produisent davantage de pollens en raison de niveaux accrus en CO2 (dioxyde de carbone) et de températures globalement plus douces. Le réchauffement climatique est par ailleurs responsable de l’allongement des saisons polliniques. Les personnes allergiques présentent ainsi des symptômes plus tôt dans l’année et sur une plus longue période. Les allergologues sont de plus en plus sollicités: l’augmentation de la quantité de pollen, combinée à des saisons plus longues, provoque en effet une hausse des allergies saisonnières au sein de la population. Le Centre d’Allergie Suisse estime qu’une personne sur cinq est allergique au pollen aujourd’hui, contre une sur 100, il y a 100 ans!

Une distribution géographique différente
Un autre aspect peut expliquer le nombre croissant d’allergiques aux pollens. À mesure que les températures deviennent plus chaudes, certaines espèces végétales migrent vers des latitudes ou altitudes plus élevées. Cela peut entraîner l’apparition de nouveaux types de pollens dans des régions où ils n’étaient pas présents auparavant, affectant ainsi de nouvelles populations. En outre, il se pourrait que le changement climatique ait modifié le régime des vents, influençant la dispersion et la concentration des pollens. Un vent fort peut transporter du pollen très loin de la zone où il a été émis. Cependant, il n’existe pas à ce jour de consensus scientifique clair concernant l’effet du changement climatique sur l’évolution de la fréquence et de l’intensité des vents. Dans son 6e rapport, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) lui-même reconnaît que les données disponibles ne permettent pas d’établir un lien avec certitude.

Un début de saison «normal» pour 2025
Comme chaque année, c’est le pollen de noisetier qui a ouvert le bal. Des températures plus douces et un soupçon de soleil ont suffi à déclencher sa libération dès la dernière semaine de janvier. C’est un début de saison plutôt «normal», selon Roxane Guillod, coresponsable des services spécialisés de aha! Centre d’Allergie Suisse. Il y a deux ans, la saison pollinique a commencé particulièrement tôt. En 2024, elle s’est faite plus tardive. Mais cette année, grâce aux températures très froides de janvier qui ont empêché la floraison précoce des noisetiers, le calendrier habituel est respecté. Et nous voici aujourd’hui en avril, un mois particulièrement redouté des personnes allergiques aux pollens. C’est en effet le mois de l’année où se trouvent, en moyenne, le plus de pollens différents dans l’atmosphère et à de fortes concentrations. Parmi les espèces prédominantes ce mois-ci: le bouleau, le frêne, le platane, le chêne et le hêtre. Si les pollens de graminées commencent eux aussi à se disperser doucement dans certaines régions, ils n’atteindront leur pic qu’en mai/juin.

Une affection à prendre au sérieux
L’allergie au pollen n’est pas une maladie anodine. Non traitée, elle peut entraîner de l’asthme. Différents médicaments existent (antihistaminiques, corticoïdes, stabilisateurs de mastocytes, etc.) sous forme de spray nasal, de collyre ou de comprimés. Demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien. En parallèle, quelques mesures préventives, à mettre en œuvre au quotidien, permettent d’atténuer les symptômes. Cela inclut par exemple d’aérer son logement de façon très brève (de préférence le matin), de se laver les cheveux le soir pour éliminer les pollens qui s’y seraient déposés, de faire sécher son linge à l’intérieur, de ne pas ôter ses vêtements dans la chambre à coucher, ou encore de porter des lunettes de soleil à l’extérieur. Il est par ailleurs recommandé de suivre l’évolution des concentrations de pollens sur le site pollenetallergie.ch ou l’application Pollen-News.