A plein régime !
Maigrir ou ne pas maigrir, telle est la question. La question à laquelle on se doit de répondre avant de se lancer dans l’aventure de la chasse aux kilos.
Si l’on en croit les dernières statistiques suisses, les diététiciens ont encore du pain (complet ?) sur la planche : d’un côté, un cinquième de la population devrait perdre du poids mais ne le fait pas, et de l’autre, un nombre croissant (au beurre ?) de personnes suivent des régimes, alors qu’elles n’en auraient pas besoin. Comment expliquer cette situation ?
Pas une mince affaire !
La gestion du poids exige avant tout une bonne dose de réflexion. Une première étape idéale consisterait à déterminer ce qui motive le désir de perdre des kilos ou, au contraire, le refus de maigrir. Pour beaucoup, les considérations esthétiques et le regard d’autrui priment, mais d’autres n’y accordent aucun intérêt. La pratique d’une activité sportive peut également inciter à une modification des habitudes alimentaires pour améliorer ses performances. Quant aux raisons médicales, elles devraient logiquement constituer un critère décisif, mais même dans ce cas, on constate un manque d’adhésion manifeste. Pour remédier à ces comportements parfois déconcertants, il est indispensable de faire un bilan de sa situation personnelle.
Les vertus d’un bilan corporel complet
Le but est d’effectuer un véritable « audit » des paramètres susceptibles d’influencer son métabolisme. Pour commencer, un passage sur une balance à impédance bioélectrique fournira de précieuses données, telles que le taux de graisse corporelle, la teneur en eau de l’organisme ou la masse musculaire. Cette dernière, par exemple, influence fortement la constitution physique et la consommation d’énergie du corps, même au repos. Ainsi, une masse musculaire insuffisante est un aspect qu’il faudra absolument prendre en compte et corriger dans le cadre d’un régime.
Ces résultats sont ensuite intégrés dans un entretien au cours duquel l’environnement personnel est passé en revue. Car l’alimentation n’est de loin pas l’unique facteur de réussite : l’activité physique joue évidemment un rôle important, mais aussi l’hygiène de vie, le tabagisme, ou le stress, pour n’en citer que quelques uns.
Stress : prise ou perte de poids ?
« Moi, en cas de stress, j’ai une boule au ventre et je ne peux plus rien avaler ». C’est classique, mais ce n’est généralement vrai que lors de tensions ponctuelles, comme un examen, un incident isolé, un rendez-vous galant. En effet, nous sécrétons alors de l’adrénaline, une hormone qui considère qu’il n’est pas indiqué d’avoir le ventre plein pour combattre ou pour fuir. Mais lorsque le stress devient chronique (travail intensif, problèmes familiaux, situation financière précaire), c’est le cortisol qui prend le relais. Et là, changement de décor, le cortisol va donner des instructions au cerveau pour résister sur la durée, donc faire des réserves d’énergie. Ce que le corps va traduire par stocker des graisses, réduire les dépenses, fabriquer du sucre, et prendre un maximum de forces en mangeant davantage !
On constate donc que rien n’est simple et que face à la complexité des éléments, les conseils d’un professionnel restent la solution la plus efficace pour se persuader de la nécessité, ou de l’inutilité, d’entreprendre un régime.
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Le mer. 29 avril 2015, Pharmacie Populaire «Petit-Lancy », tél. 022 318 69 07
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