On ne le répétera jamais assez : bien que les rayons du soleil nous mettent du baume au cœur, ils n’en demeurent pas moins très dangereux pour notre organisme. L’impact du rayonnement ultraviolet (UV) sur les cellules organiques est très important, il convient donc d’en profiter avec grande modération.
Modérément, les UV peuvent être bénéfiques pour l’organisme : ils participent en effet à la synthèse de la vitamine D. Ils peuvent également intervenir, sous supervision médicale, dans le traitement de certaines maladies (psoriasis, eczéma, ictère, etc.). Cependant, une exposition fréquente et intensive aux UV provoque une surcharge au niveau du système de réparation des cellules cutanées. De ce fait, ces dernières subissent des mutations, ce qui peut à terme entraîner le développement d’un cancer.
Des rayons plus ou moins nocifs
Le rayonnement ultraviolet se compose de trois types de rayons : les UV-A, les UV-B et les UV-C, qui se distinguent par des plages de longueurs d’ondes différentes. Les UV-C (de 100 à 280 nm) présentent les longueurs d’ondes les plus courtes et sont hautement énergétiques. Ils sont ainsi les plus destructeurs, mais fort heureusement, ils sont stoppés par la couche d’ozone. On les utilise parfois en laboratoire pour stériliser certains appareils. Les UV-B (de 280 à 315 nm) sont filtrés en partie par l’atmosphère et sont absorbés par l’épiderme (couche superficielle de la peau) : ce sont les responsables des coups de soleil ou érythèmes. Parce qu’ils stimulent la production de mélanine, ils sont à l’origine du bronzage (qui n’est autre qu’une réaction de défense de l’organisme face au soleil). Les désordres moléculaires générés par les UV-B sont à l’origine des cancers cutanés, ils présentent par conséquent une toxicité directe. Les UV-A (de 315 à 400 nm), quant à eux, sont moins énergétiques mais pénètrent plus profondément dans la peau, jusqu’au derme moyen. Ils représentent 95% des UV qui atteignent la Terre. Ils altèrent la structure du collagène et de l’élastine et de ce fait, accélèrent le vieillissement de la peau. Ils sont à l’origine de la production de radicaux libres, qui en altérant l’ADN, peuvent générer des cellules cancéreuses : ces rayons présentent une toxicité indirecte.
Préparer et protéger sa peau
Les crèmes solaires ont pour vocation de protéger la peau des rayons UV. Outre des conservateurs et des anti-radicaux libres (comme les vitamines E et C), elles sont composées de filtres organiques ou minéraux (parfois les deux). Les filtres minéraux, constitués généralement d’oxydes de zinc ou de titane, réfléchissent les UV. Les filtres organiques, quant à eux, agissent en absorbant les rayons UV. En outre, les crèmes et lotions solaires sont toutes estampillées d’un indice de protection (IP) noté parfois FPS (facteur de protection solaire) ou SPF (Sun Protection Factor), qui indique l’efficacité du produit. Ainsi, un IP 50 stoppe en théorie 98% des UV. Le fait est qu’en pratique, personne n’utilise sa crème solaire comme il le faudrait. En effet, pour obtenir l’indice de protection indiqué, il est nécessaire d’appliquer 2mg de crème par cm² de peau. Il faut en outre renouveler l’application fréquemment (toutes les deux heures), voire plus souvent en cas de contact avec l’eau et/ou de frottements de serviette. Pour préparer au mieux la peau à accueillir le soleil, il existe des compléments alimentaires ou « gélules solaires », à base de caroténoïdes (bêta-carotène et lycopène). Ces derniers présentent notamment des propriétés antioxydantes, qui protègent l’épiderme des radicaux libres. On les utilise généralement en cure d’un mois minimum, les résultats étant variables selon le type de peau. Notez que l’utilisation de ces produits ne dispense en aucun cas de protéger sa peau durant l’exposition!
Un astre à surveiller de près
La peau n’est pas la seule à craindre le soleil: nos yeux sont tout aussi fragiles. En cas d’exposition trop intense, peuvent apparaître une conjonctivite et, à plus long terme, une cataracte. À savoir que la dangerosité des UV varie selon plusieurs facteurs. Plus le soleil est haut dans le ciel, plus le rayonnement UV est important. C’est pourquoi, en été, il faut éviter l’exposition en milieu de journée, lorsque le soleil est à son zénith. De même, plus on se rapproche de l’équateur, plus le rayonnement est intense : il faudra donc redoubler de vigilance sous ces latitudes. Référez-vous à l’indice UV, qui représente l’intensité du rayonnement sur une échelle de 1 (faible) à 11+ (extrême) et renseigne ainsi sur le risque encouru pour la santé. Cet indice évolue tout au long de la journée, atteignant son maximum à la mi-journée. Plus il est élevé, plus le risque de coup de soleil est important ; il faut donc adapter sa protection en conséquence. Mais comme le rappelle l’Organisation mondiale de la santé, la meilleure façon d’estimer le danger est de surveiller son ombre : «ombre courte, vite à l’ombre!»
Fleur Brosseau | Contenu & Cie
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