Les écrans sont aujourd’hui omniprésents dans la vie des jeunes. Ils sont à la fois une source de divertissement et d’information, mais aussi un moyen de rester en contact quasi permanent avec ses amis. L’offre est telle qu’il devient rapidement impossible de s’en passer… C’est pourquoi, il est difficile, en tant que parents, d’imposer des règles à ses enfants, de poser un cadre solide et cohérent autour de leur usage des écrans. Quels sont les risques liés à une utilisation excessive? Comment fixer des limites? Comment apprendre à son enfant à utiliser les médias de façon raisonnée et en toute sécurité? Ce dossier regroupe quelques éléments de réponse.
La formule «3-6-9-12»
À quel âge autoriser les jeux vidéos, le smart- phone? Les experts s’accordent sur la règle du 3-6-9-12, proposée par le psychiatre Serge Tisseron en 2007, à savoir: pas d’écran avant 3 ans, pas de console de jeux avant 6 ans, pas d’Internet avant 9 ans et pas de réseau social avant 12 ans. Les écrans ne sont pas les bienvenus à table (y compris pour les parents); ce temps en famille doit être dédié au dialogue. De même, les écrans ne doivent jamais investir la chambre à coucher, sous peine d’impacter le sommeil.
Demain, tous myopes?
La myopie progresse de façon fulgurante dans le monde, en particulier chez les jeunes. Ce trouble de la vision est, certes, génétique. Mais le mode de vie y est aussi pour beaucoup. Nos enfants sont plus casaniers qu’autrefois, se retrouvent beaucoup devant des écrans et longtemps exposés à la lumière artificielle. Ils sollicitent bien plus leur vision de près, que leur vision de loin. Des conditions idéales pour développer une myopie! Limiter leur temps d’écran contribue ainsi à préserver leur vue.
Accompagner pour protéger
Le Web est une intarissable source d’informations, offrant des possibilités d’apprentissage quasi illimitées. Certains outils en ligne, à but éducatif, permettent d’apprendre les bases de la programmation, de la modélisation, de l’animation, ou encore une nouvelle langue. Le Web est aussi une porte ouverte sur le monde et ses différentes cultures. Mais certains contenus (violence, pornographie, défis dangereux, etc.) sont néfastes ou véhiculent des informations erronées. C’est pourquoi il est crucial d’accompagner ses enfants devant les écrans.
Les conséquences en cas d’excès
Chez les tout-petits, une consommation abusive des écrans nuit à l’acquisition des compétences fondamentales que sont le langage, la motricité, la créativité et la relation avec les autres. Les enfants qui passent beaucoup de temps devant les écrans présentent une baisse des capacités d’attention et de concentration. Ils sont également plus susceptibles d’adopter de mauvaises habitudes alimentaires et tendent à être en surpoids (du fait d’un manque d’activité physique).
A quoi ça sert
Rester vigilant sur la posture de ses enfants
En dehors des effets délétères cités ci-des- sus, l’usage excessif des smartphones et tablettes entraîne des conséquences insoupçonnées sur le développement physique des enfants. Ceux-ci tendent à adopter de très mauvaises postures lorsqu’ils regardent leurs écrans mobiles. Le syndrome «text-neck» Le text-neck – aussi appelé «syndrome du texteur» ou «cou du texto» – est un trouble qui désigne les cervicalgies liées à l’usage intensif du téléphone, provoquées par une mauvaise position du cou. Bien souvent voûtés, voire avachis, les adolescents n’ont jamais été des modèles de posture. L’arrivée des smartphones n’a pas arrangé la situation, bien au contraire. Le fait de baisser la tête en permanence vers l’écran, le menton collé à la poitrine, entraîne une hypersollicitation du cou et une hyperextension de la colonne vertébrale. Comment l’éviter? Le syndrome entraîne des contractures douloureuses au niveau de la nuque et des maux de tête. Il peut également favoriser le développement d’une scoliose. Pour l’éviter, il faut commencer par limiter le temps d’usage du téléphone de son enfant. Dites-lui de conserver l’écran le plus possible à hauteur des yeux et de regarder au loin après chaque envoi de message (tant pour sa vue que pour son cou). Des mouvements de rotation du cou, pratiqués en douceur, peuvent également aider à détendre la nuque.