C’est le 7 avril prochain que sera célébrée une fois de plus la journée internationale consacrée à promouvoir la santé. Avec le recul de l’année 2020 et de cette crise sanitaire sans précédent qui a déstabilisé la planète, à quoi s’attendre?
Si l’année 2019 fut dédiée à la couverture de santé universelle et 2020 aux sages-femmes et personnels infirmiers dévoués et méritants à travers le monde, que nous concocte exactement le programme orchestré par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’opus 2021? Pour l’instant, la thématique et l’agenda des divers relais associatifs et étatiques dans chaque pays ne sont pas connus. Aussi nous nous attacherons ici à faire quelques rappels.
Pour mémoire…
C’est en 1950, que l’OMS décida d’instituer chaque année une journée mondiale consacrée à la question universelle de la santé. Pourquoi la date du 7 avril? Tout simplement parce que l’OMS fut fondée le 7 avril 1948 et détermina donc, deux ans plus tard, cette même date comme anniversaire double, et de sa création, et de ses actions collectives. Un programme spécifique autour d’un thème central est donc choisi, puis mondialement relayé à des échelles de plus en plus petites. Indépendamment du mouvement globaliste des évènements internationaux, chaque gouvernement instaure sur son territoire des manifestations, colloques, rencontres, conférences, etc., dont les organismes de l’État, les multiples associations du pays se font l’écho et l’animation au niveau des régions, c’est-à-dire des cantons en ce qui concerne la Suisse.
Déjà des interrogations inédites en 2020
Rappelons-le, 2020 avait pour cœur de sujet «les sages-femmes et le personnel infirmier». Avaient répondu présents: le syndicat Syna, la Fédération des associations des retraités, l’Association suisse des infirmières, le Conseil international des infirmières et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, en plaçant la revalorisation de la profession au centre de leurs interventions. Mais, en marge de ces discours plus ou moins conventionnels, d’autres questionnements plus inattendus sont apparus. Par exemple: prendre conscience que près de 30% des infirmiers et infirmières suisses ont des passeports étrangers, car frontaliers. Comment être cohérent avec un système de santé localisé et un personnel qui ne l’est pas? Comment être logique dans un processus de repli et de protection territoriale face à une organisation de soins obligatoirement ouverte sur d’autres pays?
La Suisse en «situation extraordinaire» jusqu’au 19 avril
Comme on vient de le voir, la journée mondiale de la santé 2020 avait déjà été le théâtre de diverses perturbations et interrogations par rapport aux années précédentes. Même si le Conseil fédéral a assoupli les mesures contre le coronavirus depuis le 1er mars – autorisant la réouverture des magasins, des musées, des lieux de loisirs et des installations sportives d’extérieur – les rassemblements dans l’espace public sont toujours limités à 15 personnes.
Alors comment vivra-t-on cette nouvelle journée internationale de la santé du 7 avril? Qui s’en fera l’écho? Avec quelles initiatives sur le terrain? Ce contexte inédit, aux interdits renforcés, maintiendra-t-il à distance tous les professionnels et les bénévoles qui se jugeraient concernés? Peut-on en déduire que seules des plateformes web, des enquêtes dématérialisées et des rencontres virtuelles remplaceront définitivement les échanges humains? Pour quelles motivations et efficacités en fin de compte? Réponses le 7 avril prochain…