Depuis la nuit dernière, votre petit bout de chou n’en mène pas large… et vous non plus. Il est grincheux, a une forte fièvre, quelques boutons, et vous ne savez que faire. Temporiser, ou contacter d’urgence un pédiatre ? Et qui va le garder s’il doit rester à la maison ? Répondre à toutes les questions qui se posent en pareille situation n’est pas chose aisée. Voici quelques pistes.
Accéder à des informations fiables
Lorsque la santé d’un enfant est en jeu, la recherche aléatoire sur internet n’est d’aucune utilité : le bilieux trouvera de quoi l’angoisser encore plus, et l’insouciant aura accès à toutes les informations rassurantes qu’il espérait. Il existe heureusement des sites dignes de confiance, et on ne peut que recommander à tout parent d’enfant en bas âge d’en sélectionner un ou deux à l’avance. Celui des Hôpitaux Universitaires de Genève www.monenfantestmalade.ch en fait partie. Conseils pratiques et informations claires font de ce site un modèle du genre. Il est idéalement complété par l’application des urgences pédiatriques des HUG, InfoKids, une application primée par la Fédération Internationale des Hôpitaux, mais surtout indispensable aux parents de le région genevoise.
En dehors des sources numériques, d’innombrables ouvrages sont disponibles sur le sujet, dont le BabyGuide, disponible gratuitement en pharmacie. Inutile de préciser qu’aucun livre ou site internet ne remplace les conseils des professionnels de la santé.
Les vraies urgences
Les menaces vitales ne se présentent fort heureusement pas tous les jours, mais il ne faut pas passer à côté lorsqu’elles surviennent. Première règle facile à retenir : pendant les trois premiers mois de vie, pas de tergiversation, on consulte immédiatement dès que le fièvre dépasse 38°C ou que le nourrisson ne semble pas aller bien! Après 3 mois, on s’attachera davantage à des signaux inhabituels et inquiétants, tels que difficultés respiratoires, état amorphe ou encore teint très pâle. De nombreuses autres recommandations concernant les pathologies courantes et les accidents (morsures, brûlures, etc.) sont aisément accessibles dans l’application Infokids citée précédemment. Il ne faut pas non plus hésiter à composer le 144, où des régulateurs sanitaires évalueront la situation et indiqueront les mesures à prendre. Si la situation revêt un caractère de moindre gravité, et afin de ne pas surcharger le 144, des professionnels de santé répondent à vos questions 24h/24 au 022 427 88 00, la ligne cantonale genevoise dédiée aux questions médicales non vitales.
Quand il est urgent … d’attendre
Un certain nombre de parents ne veulent «prendre aucun risque» et se précipitent aux urgences pédiatriques sans prendre le temps d’évaluer la situation. Or cette attitude est critiquable à plusieurs égards: les consultations abusives, plus de trois sur quatre (!), engorgent les services d’urgence et ajoutent une pression dont se passerait bien le personnel en charge des vraies urgences. Sans parler du coût pour les assurances. D’autre part, les longues heures d’attente sont traumatisantes aussi bien pour les enfants que pour les parents. Enfin, il ne faut pas négliger le risque de contamination par un microbe dans la salle d’attente.
S’occuper de son enfant malade quand on travaille
Le droit suisse octroie au père ou à la mère d’un enfant malade, sur présentation d’un certificat médical, la possibilité de prendre congé «le temps nécessaire à la prise en charge, mais sans dépasser trois jours par cas» (Art.36 de la Loi fédérale sur le travail). Depuis le 1er juillet 2021, des congés de plus longue durée (jusqu’à 14 semaines) sont prévus dans la mesure où la gravité de la maladie ou de l’accident le justifie. Si le travailleur a des droits, il a aussi des devoirs, en l’occurrence ici celui de la bonne foi et de la loyauté envers l’employeur. Cela signifie en pratique qu’il convient, par exemple, de retourner travailler dès que l’enfant va mieux (même après «un seul» jour), ou d’anticiper des solutions de garde (famille, proches, Croix-Rouge, …) pour ne pas systématiquement pénaliser l’employeur en cas d’imprévu.