Après l’excitation et la chaleur des fêtes de fin d’année, souffle sur janvier un vent glacé, gorgé de bonnes résolutions, de challenges sans alcool, de galettes des rois, et, sauf exception, d’épidémie de grippe. Une bonne raison pour ne pas baisser la garde en matière de prévention.
Pourquoi grippe et refroidissements sévissent en janvier ?
Réaliser que janvier est le mois le plus froid et le moins ensoleillé de l’année n’a rien de réjouissant, pour les humains en tout cas. Les virus eux sont aux anges, le froid leur redonne de la vigueur, et l’inévitable promiscuité de saison favorise leur transmission d’un individu à l’autre. Des individus dont les défenses immunitaires sont amoindries par les excès alimentaires et la fatigue, la lutte contre le froid et les infections, ainsi que par le manque de luminosité, responsable d’une baisse de moral et de production de vitamine D.
Les mesures de prévention:
Janvier est donc le bon moment pour procéder à un petit renforcement immunitaire, de quoi tenir jusqu’au début du printemps. De quelles manières ? Il y a l’embarras du choix pour stimuler ses défenses. Choisir n’est du reste même pas nécessaire, le mieux consiste à cumuler les méthodes suivantes :
Se vacciner contre la grippe : c’est le dernier moment ! Le rapport stratégique de l’OMS rappelait déjà en 2016 que « de toutes les interventions à caractère sanitaire, la vaccination est l’une des plus fructueuses qui aient jamais été imaginées ». La pandémie de coronavirus aura au moins eu comme effet positif de remettre le rôle des vaccins sur le devant de la scène Chacun a désormais pu constater la différence de risques entre attraper la maladie « naturelle » ou se faire vacciner.
Hygiène et hygiène de vie : la crise sanitaire actuelle aura là aussi permis de confirmer l’importance de l’hygiène, en particulier celle des mains, le moyen de transport préféré des microbes. Elle nous aura hélas aussi rappelé que le surpoids, le manque de sommeil, la sédentarité, ou une alimentation déséquilibrée augmentent dramatiquement la vulnérabilité aux infections.
Faire une cure de probiotiques : environ 2/3 des cellules immunitaires se trouvent dans l’intestin, qui en hiver souffre souvent d’un changement de régime alimentaire (moins de fibres, plus de graisses) ou de la prise d’antibiotiques. Rééquilibrer son microbiote par l’administration quotidienne de probiotiques contribue à un réel renforcement de son immunité.
La phytothérapie au service du système immunitaire : les propriétés immunostimulantes de l’échinacée continuent à être largement utilisées, celles du cyprès ou de l’astragale sont moins connues mais tout aussi intéressantes.
Luminothérapie : en janvier, les jours commencent un peu à rallonger, mais pas assez pour resynchroniser les horloges biologiques qui ont une fâcheuse tendance à rester en mode nocturne. Or un moral en berne induit stress et insomnies, qui affectent les défenses immunitaires à travers une cascade de réactions hormonales (cortisol, adrénaline). S’exposer chaque matin à la lumière d’une lampe de luminothérapie est une solution efficace et simple d’utilisation.
Le point sur la vitamine D
Plus de la moitié des Européens souffrent d’une carence en vitamine D, soit parce qu’ils n’en consomment pas assez, soit parce qu’ils ne s’exposent pas suffisamment au soleil, soit pour d’autres motifs moins courants. L’utilité de la vitamine D pour la bonne santé des os et des muscles est solidement documentée. On ne peut pas encore en dire autant pour d’autres indications, qui attendent toujours des résultats scientifiques indiscutables. En ce qui concerne l’immunité, s’il est établi que la vitamine joue un rôle de modulateur à différents niveaux du système immunitaire, la relation entre déficit en vitamine D et risque infectieux reste encore à clarifier formellement.
Dans l’intervalle, la supplémentation en vitamine D reste recommandée, en particulier chez les jeunes enfants et les personnes âgées, mais aussi dans le reste de la population en raison de l’ampleur des carences et, en cette période pandémique, dans un but préventif potentiel.
La vitamine D est simple d’utilisation, bon marché, disponible en pharmacie sous forme de gouttes ou de capsules à avaler chaque jour, ou une fois par semaine. Sauf surdosage massif, la vitamine D a un rapport bénéfice/risque très favorable, même si comme pour tout médicament des contre-indications existent.
Immunité performante, est-ce si facile ?
Quels sont les éléments qui influencent positivement l’équilibre du système immunitaire ?
Lorsqu’on parle de système immunitaire, on parle d’un système extrêmement complexe dont le bon fonctionnement exige qu’un certain nombre de conditions soient réunies.
C’est plutôt un ensemble de facteurs et de nutriments qui maintiennent ou optimisent son équilibre. Le phénomène de l’immunosénescence (le vieillissement du système immunitaire) joue également un rôle prépondérant dans la capacité des personnes à rester en bonne santé malgré les années qui passent.
Conseils de base pour le système immunitaire
• L’air frais. Faire un peu d’exercice 2 à 3 fois par semaine au grand air. D’une manière générale, la pratique d’activités sportives régulière et modérée renforce notre système de défense.
• Alimentation. Vous êtes ce que vous mangez ! Augmentez la consommation de légumes et fruits frais. La consommation d’aliments riches en fibres optimise la flore intestinale (microbiote intestinal) qui joue un rôle clé dans le système immunitaire.
Manger des aliments creux (pizzas surgelées, etc.) vide littéralement notre organisme des nutriments essentiels à la santé.
• Sommeil et attitude positive vont également régénérer notre immunité.
En résumé sommeil et soleil (également dans le cœur) et alimentation saine. Très simple en apparence mais il faut s’y tenir !
Les activateurs de l’énergie immunitaire
On oublie facilement cet élément pourtant tellement logique, mais pour lutter contre les agresseurs, notre organisme a besoin de plus d’énergie. Les activateurs d’énergie cellulaires tels que la coenzyme Q10, vitamine B12, ou astaxanthine optimisent cette production essentielle. Les capacités de défenses sont ainsi pleinement opérationnelles.
Les nutriments clés du système immunitaire
La lactoferrine est une protéine que l’on trouve en quantité dans le lait maternel et plus encore dans le colostrum (lait des premiers jours). Elle est parfois considérée comme le démarreur du système immunitaire. Elle possède également des caractéristiques prébiotiques, antivirales, antibactériennes et aide à la fixation du fer (également important pour l’immunité).
Les antioxydants naturels
L’extrait de thé vert riche en polyphénols renforce les fondements du système immunitaire. Une étude en milieu hospitalier a montré une réduction de 75% des infections grippales dans le groupe recevant ces polyphénols versus le groupe placébo !
Les extraits de curcuma ou l’astaxanthine (extrait d’une algue), influencent positivement la réaction de notre organisme lors d’infections virales, par exemple dans leur capacité à limiter le développement des phénomènes inflammatoires vers des inflammations incontrôlées. Leur action antidouleur reconnue améliore également le confort des malades.
Dans les extraits de plantes, n’oublions pas l’échinacée bien connue déjà par les amérindiens pour réduire les inflammations et infections notamment des voies respiratoires supérieures et des muqueuses.
Enfin, citons
Les vitamines et minéraux de l’immunité
Ils sont sur toutes les lèvres en période froide et plus encore actuellement. N’en attendons pas des miracles même si leur rôle est essentiel dans les processus physiologiques du système immunitaire.
• La vitamines C (en particulier naturelle issue de la baie Acérola avec des polyphénols) offre une certaine protection contre les infections.
• La vitamine D3, un élément clé de notre système immunitaire et osseux connu pour ses carences chez bon nombre de personnes réduit significativement les risques d’infection respiratoire aigüe.
• La biotine (souvent appelée vitamine des cheveux et des ongles) qui hydrate et entretien les muqueuses, première barrière contre les agents pathogènes.
Parmi les oligo-éléments essentiels au fonctionnement normal du système immunitaire.
• Le zinc joue un rôle central. En particulier la forme de l’acétate de zinc qui peut raccourcir significativement la durée des rhumes et infections de type grippal (jusqu’à -42%).
• Le sélénium ou encore le cuivre sont des cofacteurs importants dans la prévention des infections respiratoires virales.
Des formulations permettant de trouver ces compléments sont disponibles dans votre Pharmacie Populaire. Elles permettront d’aider votre organisme à se rééquilibrer de manière optimale en complément d’une hygiène de vie saine et d’un peu d’activité physique.