En Suisse, comme partout dans le monde, la crise sanitaire a entraîné une hausse spectaculaire de la pauvreté. Un défi que les associations s’efforcent d’endiguer par des actions auxquelles chacun peut participer. Dons, bénévolat, aide aux proches… Quelles sont les différentes façons de s’engager?
La crise de la Covid-19 a engendré une forte hausse de la pauvreté. Des personnes qui, jusqu’ici parvenaient difficilement à boucler les fins de mois, se sont retrouvées plongées dans une grande précarité. Pour les aider, des subventions ont été accordées, de nombreuses associations ont renforcé leurs dispositifs, et des citoyens se sont mobilisés en signe de solidarité. Si vous souhaitez vous-même prêter main-forte, il existe différentes façons de le faire… Lesquelles?
La solidarité, plus que jamais nécessaire
Depuis le début de la pandémie, la précarité a bondi en Suisse; une paupérisation jamais vue dans nos contrées depuis l’après-guerre! Des foyers déjà précarisés, dont les revenus ont baissé et qui se retrouvent aujourd’hui dans l’impossibilité de subvenir à leurs besoins – logement, assurance-maladie, nourriture. C’est l’inquiétant constat dressé par les associations, qui ont aussi vu les files d’attente pour l’aide alimentaire s’allonger à mesure que la crise s’installait. «Une population précaire (…) est pour ainsi dire apparue du jour au lendemain, rendue particulièrement visible par sa concentration dans les files d’attente des distributions alimentaires», relève une étude publiée en septembre 2020 par l’Université de Genève et la fondation Les Colis du Cœur. Même bilan de la part du Centre Social Protestant (CSP), où le nombre de demandes d’aides a doublé en un an. Pour tenter d’endiguer cette pauvreté croissante, le canton a récemment élaboré un grand plan d’action contre la précarité, visant à renforcer la protection sociale d’ici 2030. Cependant, les besoins d’aides restent importants dès à présent.
Dons, bénévolat… Comment prêter main-forte?
L’engagement personnel s’avère aujourd’hui, plus que jamais, nécessaire. Et face à l’urgence, de nombreux citoyens volontaires sont portés par un élan de solidarité. Au sein d’associations, mais aussi auprès de l’entourage ou par des dons… De nombreuses solutions existent pour apporter sa pierre à l’édifice. En effet, quel que soit le temps ou l’argent que l’on peut y consacrer, l’entraide n’est jamais vaine, rappelle l’ensemble du tissu associatif. Toutes les actions solidaires – même les plus petites – sont bénéfiques. Faute de temps, certains peuvent choisir de faire des dons – financiers, de denrées alimentaires, de produits d’hygiène – auprès d’une organisation. Les actions concrètes et spontanées, comme la participation à la confection et à la distribution de colis alimentaires, sont aussi parmi les aides les plus recherchées en cette période. En témoigne les associations comme Les Colis du Cœur, ou encore le Samedi du Partage, qui recherchent davantage de soutien bénévole, qu’il soit régulier ou plus ponctuel. La plateforme Genève Bénévolat regroupe les offres lancées par les fondations et autres événements caritatifs.
Apporter son aide… à côté de chez soi
Inutile d’aller très loin pour se rendre utile! Apporter du soutien à son entourage est ce qui semble, pour beaucoup d’entre nous, le plus accessible. Et l’entourage, c’est aussi le voisinage, souvent constitué de personnes âgées, malades ou isolées. Se proposer de faire les courses, de tenir compagnie ou simplement de discuter… L’aide de proximité, immatérielle, est pourtant très précieuse. La pandémie et les périodes de confinement ont largement contribué à l’isolement et au repli de personnes en situation de précarité financière, mais aussi sociale. Des fondations, telles que Caritas par exemple, propose des missions de bénévolat d’accompagnement, pour un soutien intergénérationnel destiné aux personnes âgées.