Le retour des beaux jours est synonyme de promenades ou d’activités sportives en plein air. Pour profiter pleinement de cette période printanière, il faut rester vigilant vis-à-vis des tiques qui circulent dans les forêts et les parcs nationaux. Les autorités sanitaires suisses alertent sur le fait que cette année pourrait être une «année record en matière de tiques». Quels sont les réflexes à mettre en place pour se protéger de ces acariens? Quels sont les risques si vous êtes victime d’une piqûre et surtout, dans quel cas avoir recours à la vaccination?
Les bons réflexes à mettre en place
Protéger son corps, se promener dans les chemins balisés, savoir extraire de la peau une tique en toute sécurité… En suivant les recommandations listées ci-après, vous pourrez profiter des activités extérieures et limiter les risques liés aux tiques.
Profiter des espaces verts en toute sécurité
Le premier réflexe est de se couvrir au mieux avec des vêtements de couleur claire: t-shirt à manches longues, chapeau et pantalon long. Même si ce n’est pas forcément esthétique, vous pouvez aussi rentrer votre pantalon dans vos chaussettes! Pour le répulsif, prévoyez un produit spécifique, souvent à base de DEET (N,N-Diéthyl-3-méthylbenzamide) ou d’icaridine. Enfin, soyez attentif à vos comportements dans les zones à risques: empruntez les sentiers et ne vous allongez pas au sol. Enfin, faites-vous vacciner contre le virus de l’encéphalite à tiques si vous vivez ou vous rendez dans une zone à risque.
Savoir retirer une tique
Une fois qu’elles se sont déposées sur votre peau, les tiques migrent vers les grands plis du corps. Elles commencent à se nourrir dans les 12 à 24 heures. Conséquence: le risque d’infection est faible si elles sont enlevées rapidement. Utilisez une pince spéciale (tire-tique) pour retirer l’insecte ou à défaut, une fine pince à échardes. L’objectif est de saisir la tique sans lui couper le rostre (la tête). Tirez-la à la verticale sans l’écraser. Et n’oubliez pas de désinfecter l’endroit de la piqûre!
Se faire vacciner: quand, pourquoi et comment?
La vaccination contre l’encéphalite à tiques est recommandée chez les habitants et voyageurs devant séjourner en zone rurale ou boisée des régions d’endémie jusqu’à 1500 mètres d’altitude, du printemps à l’automne. C’est le cas pour plus d’une dizaine de pays en Europe, et pour la Suisse.
Se renseigner en temps réel
L’OFSP recommande à toutes les personnes qui vivent ou séjournent dans des régions à risque de se faire vacciner pour se protéger de l’encéphalite à tiques. Deux cartes de risque ont été élaborées avec l’Office fédéral de la topographie pour déterminer qui devrait se faire vacciner. Par ailleurs, les cantons concernés par l’encéphalite publient régulièrement des informations à l’intention de leur population.
Quelles sont les obligations?
Depuis 2019, l’ensemble de la Suisse, sauf les cantons de Genève et du Tessin, est considéré comme une zone à risque. Or, la vaccination contre l’encéphalite à tiques (méningo-encéphalite verno-estivale) est recommandée pour les adultes et les enfants âgés de plus de 6 ans vivant ou séjournant dans une zone à risque. Comme les formes graves de la maladie sont rares chez les moins de 6 ans, la vaccination est évaluée au cas par cas. Le plus souvent, il faut trois injections réparties sur 6 à 12 mois. Une dose de rappel est nécessaire tous les 10 ans.