Le corps humain est une machine merveilleuse. Plusieurs de ses organes ont pour fonction d’éliminer toxines et déchets, que ceux-ci aient été produits par l’organisme ou soient venus de l’extérieur. De la bonne marche des mécanismes de nettoyage dépend en grande partie la bonne santé du corps humain.
Emonctoires, quésaco ?
Les émonctoires désignent les organes servant à évacuer les déchets du corps humain. Les principaux sont le foie, les reins, les poumons, la peau et les intestins. Chacun d’entre eux a un rôle particulier. Prenons l’exemple de la peau, dont une des missions est d’excréter minéraux et toxines à travers la transpiration. Raison pour laquelle prendre soin de sa peau évite non seulement des symptômes désagréables (rougeurs, boutons, démangeaisons), mais contribue aussi à favoriser l’élimination des déchets du corps entier.
Une bonne hygiène de vie, encore et toujours !
Le métabolisme de tout être vivant produit inévitablement des substances dont il doit se débarrasser à un moment ou à un autre. Rien que le fait de respirer génère du gaz carbonique, que les poumons se chargent s’expulser. Tout est réglé comme du papier à musique tant que les capacités de nos «stations d’épurations» ne sont pas dépassées. La meilleure stratégie pour prévenir la saturation de ces structures est, comme d’habitude, d’avoir une bonne hygiène de vie. On comprend aisément que plus l’alimentation est saine, moins elle sollicitera les processus de nettoyage. Prenons le cas du sucre, nécessaire à l’organisme comme source d’énergie. Si l’apport est excessif, nos capacités de stockage et d’élimination s’épuiseront à la longue, de sorte que trop de sucre restera dans le sang, endommageant ainsi les vaisseaux sanguins et les nerfs. De même, une hydratation insuffisante entravera le bon fonctionnement des reins, donc l’assainissement général de l’organisme. Et si les bienfaits dépuratifs de l’activité physique sont tant vantés, c’est qu’ils ne se limitent pas à la transpiration : des exercices réguliers stabilisent les réserves de lipides et de glucides, favorisent le transit intestinal et, en réduisant le niveau de stress, réduisent les substances nocives produites par celui-ci.
Soutenir les processus d’élimination et de réparation
Mais n’est pas ascète qui veut ! Et nos émonctoires ont fort à faire pour réparer les dégâts provoqués par les (presque) inévitables périodes de relâchement. Mais aussi par le stress, que la crise sanitaire n’a pas contribué à améliorer. Ou tout simplement par la pollution de l’air que nous respirons (responsable, selon l’OMS, de 5 % des décès dans le monde chaque année !).
Quand les organes de nettoyage ne parviennent plus à faire face, des troubles classiques apparaissent, comme la fatigue, une digestion perturbée, un sommeil agité, une peau réactive, ou une haleine chargée. Lorsque l’on ressent de telles manifestations, souvent à la fin d’un hiver pendant lequel notre métabolisme a tourné au ralenti, le moment est venu de réagir.
Il existe diverses options pour bichonner nos filtres corporels. La première passe par le foie, organe épurateur majeur, en charge de l’élimination des graisses et de la dégradation des composés toxiques. On ne compte plus les plantes médicinales qui agissent sur le foie, soit en le protégeant des agressions, comme le chardon-Marie, soit en le stimulant, comme l’artichaut. Une autre piste emprunte la voie rénale, par où tout le sang est filtré. La nature fait là aussi bien les choses en mettant à disposition toutes sortes de plantes pour soutenir et protéger les voies urinaires, bouleau, pissenlit, raisin d’ours, prêle, ortie, chacune avec ses spécifités.
Place aux jeûnes !
Purificateur du corps et de l’esprit, le jeûne a traversé toutes les époques, selon des finalités et modalités diverses et variées. Les plus «tendances» aujourd’hui sont les jeûnes dits intermittents, ainsi que des programmes plus courts mais plus intensifs, pendant lesquels on renonce aux aliments solides. Quelle que soit la méthode, il convient de s’assurer de l’absence de contre-indication auprès de son médecin ou de son pharmacien. Mais en règle générale, des bénéfices peuvent être attendus d’une privation de nourriture volontaire et contrôlée : le taux de sucre baisse, le microbiote se modifie, la muqueuse digestive se régénère, et des processus de réparation cellulaire se mettent en place.
D’ailleurs, l’hypertension, le diabète, l’obésité et d’autres maladies civilisationnelles sont là pour rappeler que l’être humain n’est pas programmé pour manger autant qu’il ne le fait aujourd’hui dans nos sociétés d’abondance.