Soleil, renouveau, températures agréables, nature en éveil, font désormais partie de notre quotidien et nous réconcilient avec la météo. Sauf pour certains, qui appréhendent cette période propice aux allergies. Eh oui, les températures douces du mois de mars n’ont pas que fait chantonner nos chers moineaux. Les noisetiers et les aulnes se sont réveillés de leur léthargie hivernale lâchant du pollen à tout va. Ils sont suivis ce mois d’avril par le frêne, le bouleau, le charme, le platane et l’hêtre. Un mélange corsé pour les victimes du rhume des foins !
Une maladie vieille comme le monde
Décrite en 1872, le rhume des foins est la plus ancienne maladie allergique connue, liée au pollen des plantes et des arbres. Présent une bonne partie de l’année, le pollen connaît toutefois son pic spectaculaire de reproduction au printemps. Durant cette saison, ce vecteur d’insémination voyage de fleur en fleur à l’aide du vent et ce faisant, répand ses allergènes. La conséquence, chez les personnes qui y sont sensibles, est un cocktail explosif de tous les symptômes de la rhinite allergique qu’est le rhume des foins : éternuements à gogo, nez congestionné, yeux rouges et démangeaisons de la gorge.
Pourquoi moi ?
L’allergie est la réponse de votre système immunitaire après un contact avec des éléments que l’on appelle « allergènes ». Ces derniers, souvent inoffensifs par ailleurs, sont signalés comme dangereux par votre corps. Ils peuvent être naturels (graminées) ou artificiels (polluants) et mis en contact par voie respiratoire (pollen), cutanée (piqure d’insecte) ou alimentaire (kiwi, médicaments). La médecine n’a pas encore toutes les clés expliquant les raisons de cette sensibilisation à outrance. Il est toutefois communément admis que si les facteurs génétiques sont sollicités, l’environnement a également un rôle prépondérant.
Profiter du printemps
Quelques précautions, qui s’appliquent aussi aux enfants, peuvent aider à mieux supporter cette période. Il serait dommage, en effet, de s’enfermer chez soi alors que la nature est en renaissance. En accord avec votre médecin ou votre pharmacien, ayez toujours sur vous un antihistaminique. Les allergènes diffèrent selon leur provenance (arbres, graminées ou herbacées) et en fonction des heures de la journée, aussi n’aérez pas vos pièces en milieu de matinée ou en début d’après-midi. Evitez les longues balades dans les champs ou au milieu des herbes hautes et si vous projetez de pique-niquer, prenez place sur une couverture. Sachez que les jours de grand soleil sont davantage propices aux allergies et informez-vous de la météo pollinique *. Enfin de retour chez vous, faites passer tout le monde par la case douche, car le pollen s’accroche aux cheveux et peut continuer à vous ennuyer à distance.
* Retrouvez toute l’actualité concernant le pollen en Suisse sur www.pollenundallergie.ch
Ladane Azernour-Bonnefoy
Contenu & Cie