Le soleil, sans qui la vie sur terre ne serait tout simplement pas possible, est en même temps cause potentielle de dommages graves, voire mortels, à l’être humain. Comment gérer ce paradoxe ? Comment concilier bienfaits et méfaits de l’astre du jour ? Voici quelques éléments de réponse.
J’veux du soleil !
Oui, le soleil contribue à notre bien-être. La liste de ses effets bénéfiques a de quoi faire envie, d’ailleurs beaucoup en sont «addicts». Car l’exposition aux rayons solaires stimule bel et bien la production de plusieurs hormones du plaisir, dont la dopamine, la sérotonine, ou les endorphines. L’impact sur notre horloge biologique est également notable, tout comme, bien sûr, l’agréable sensation de chaleur. Des propriétés aux indéniables conséquences psychologiques positives, que vient encore renforcer l’effet «bonne mine» d’un teint légèrement hâlé. La fabrication de vitamine D par la peau est l’autre intérêt majeur de l’exposition au soleil. Sans rayons UV, pas de synthèse de vitamine D ! Or cette vitamine joue un rôle essentiel pour la santé des os, et est importante pour l’immunité, les muscles, le système cardio-vasculaire, entre autres.
Un soleil de plomb
Après avoir vanté les bienfaits de l’exposition au soleil, il y a lieu de rappeler sans tarder et avec insistance la face sombre du tableau. Les capacités de nuisance des rayons UV sont quasi illimitées. Ennemis jurés de la peau, ils agissent en surface (UVB) comme en profondeur (UVA), provoquant coups de soleil, vieillissement cutané prématuré, hyperpigmentation, allergie, ainsi que divers cancers à l’issue parfois fatale. Outre la peau, les yeux sont une cible sensible aux rayonnements UV, responsables selon l’OMS de 20 % des cas de cataracte dans le monde !
Préparer plutôt que réparer !
Quelques bons réflexes permettront de goûter aux délices de la saison estivale tout en épargnant à sa peau les effets destructeurs du soleil :
- Préparer sa peau au soleil : l’exposition au soleil s’apparente à un combat inégal au cours duquel la peau doit essayer de résister aux offensives sans pitié des rayons UV. Pour cela, il est important de se présenter avec une peau «en pleine forme». Celle-ci doit avant tout être parfaitement hydratée, de l’intérieur par l’absorption quotidienne d’au minimum 1,5 litres d’eau, et de l’extérieur par l’application de lotions hydratantes. Un gommage quelques jours avant l’exposition aidera la peau à se débarrasser de ses cellules mortes. Veiller aussi à un apport suffisant d’antioxydants dans l’alimentation, ils s’opposeront aux radicaux libres agressifs générés par les UV. Les fruits et légumes de couleur orange, riches en bêta-carotène, sont à privilégier. En plus, ou à la place, envisager une cure de compléments alimentaires de préparation au soleil. Il faut enfin rappeler la dangerosité des solariums, et leur totale inutilité à prévenir les dégâts dus au soleil.
- S’exposer progressivement et avec modération : le coup de soleil de début de saison est hélas un grand classique, qui ne se termine pas toujours par un «happy end». Sur le moment, les symptômes sont désagréables, mais disparaissent en quelques jours. En apparence, car des dommages plus profonds subsistent et s’accumulent au fil des agressions, chacune ayant le potentiel de dérégler les mécanismes de réparation cellulaire, et donc d’augmenter la probabilité que des cellules cancéreuses se développent. Les premières expositions doivent donc être de courte durée, un petit quart d’heure suffira amplement !, puis peuvent être prolongées petit à petit. Cette approche graduelle permet de réduire les risques en laissant le temps aux défenses naturelles, production de mélanine et épaississe- ment de la peau, de se mettre en place.
- Respecter les règles de base en toute occasion: que l’on soit «débutant» ou déjà bien bronzé, aucun bain de soleil n’est anodin ! L’application d’une crème solaire de qualité à indice élevé ne souffre aucune exception. Tout comme le port d’un couvre-chef, de lunettes de soleil, et le repli à l’ombre entre 11h et 16h.