Avec le retour des beaux jours, réapparaissent les allergies aux pollens.
Rhinites, éternuements, larmoiements… Facilement reconnaissables, les symptômes s’avèrent particulièrement pénibles. D’où viennent les allergies aux pollens et comment les soigner?
Au printemps, une balade dans les champs peut vite devenir un calvaire pour les personnes allergiques aux pollens. Et beaucoup d’entre nous sont concernés! En effet, en Suisse, près de 20% de la population est touchée par le «rhume des foins», une rhinite allergique qui se manifeste par des éternuements fréquents, le nez qui coule, mais aussi par des larmoiements parfois intenses, des démangeaisons, de la toux, voire des difficultés respiratoires. Des symptômes inconfortables qui méritent d’être connus et diagnostiqués pour adopter les mesures appropriées. Quels sont les traitements pour soigner les allergies aux pollens? Mais d’abord, d’où proviennent-elles?
Une période propice aux allergies
A l’origine de cette affection, le phénomène de pollinisation de certains arbres ou plantes qui a lieu tout au long de la saison printanière. Parmi les plus allergisants figurent notamment les pollens d’ambroisie, de frêne, de cyprès, de bouleau, ainsi que ceux des graminées, qui regroupent une large variété d’herbes et de céréales. La météo est aussi en cause, lorsque l’air, sous l’action du vent, dissémine les grains de pollens qui parcourent de très longues distances et se retrouvent un peu partout, et même en ville. Là, ils finissent par se mêler à la pollution, ce qui contribue parfois à amplifier les symptômes. Car les allergies, ce sont d’abord des manifestations de l’hypersensibilité de l’organisme à certaines substances, qui provoquent des réactions inflammatoires plus ou moins importantes.
Antihistaminiques, désensibilisation… quels traitements adopter?
Nez qui gratte, toux, éternuements à répétition… Les symptômes d’allergies aux pollens se ressentent très rapidement et sont facilement identifiables. Il est conseillé d’établir un diagnostic auprès d’un médecin allergologue qui effectuera un bilan sous forme de test cutané (appelé «prick test»). Côté traitements, ce sont les médicaments antihistaminiques qui sont le plus souvent prescrits pour soulager les symptômes courants. Ceux-ci ont pour effet de bloquer l’histamine, substance à l’origine de la réaction allergique. Délivrés sous plusieurs formes, comprimés, collyres, spray nasal, ils peuvent être pris quotidiennement durant toute la saison. En outre, les antihistaminiques H1 (dits de deuxième génération) – à base de cétirizine, loratadine et desloratadine – sont désormais préférés aux médicaments de première génération, qui entraînent plus d’effets secondaires. Dans de plus rares cas, des corticoïdes peuvent être prescrits pour leurs propriétés anti-inflammatoires, mais comportent aussi leur lot d’effets indésirables. Enfin, lorsque l’allergie est plus marquée, qu’elle implique de l’asthme ou de l’urticaire, un traitement préventif s’impose: la désensibilisation. Une méthode qui se révèle souvent efficace, mais pour laquelle il faut suivre un traitement plusieurs mois par année pendant trois à cinq ans, par voie sous-cutanée ou sublinguale (comprimés ou gouttes). Il s’agit donc de s’y prendre à l’avance!
Le choc anaphylactique: une urgence vitale
C’est la complication la plus grave des allergies! L’anaphylaxie est une réaction généralisée qui peut affecter différents organes: de la peau jusqu’au système cardiovasculaire, en passant par les voies respiratoires ou le système gastro-intestinal. Elle nécessite une prise en charge hospitalière en urgence absolue. L’injection d’adrénaline est le seul traitement qui permette d’y remédier. Cependant, le risque de choc anaphylactique reste rare dans le cas d’allergies polliniques, et concerne davantage les allergies alimentaires ou médicamenteuses.