Phototypes, UVA, UVB, SPF, se familiariser avec la théorie est utile en pratique pour se protéger plus efficacement contre les rayons du soleil. Alors avant les grosses chaleurs, rafraîchissons-nous … la mémoire.
Pas égaux devant le soleil
La sensibilité au soleil dépend de la mélanine présente dans la peau. La mélanine est un pigment photo-protecteur qui détermine la couleur de la peau, des cheveux, et même des yeux. La quantité de mélanine cutanée est déterminée par l’hérédité. L’exposition au soleil stimule temporairement la production de mélanine par les mélanocytes : le bronzage constitue donc un mécanisme de défense de la peau.
La classification en six phototypes a été créée pour mieux estimer les risques encourus. Chaque personne peut évaluer à quel phototype elle appartient en fonction d’éléments comme la couleur de la peau et des cheveux, la facilité d’attraper un coup de soleil ou le type de bronzage. Le phototype 2 par exemple correspond à des cheveux blonds et une peau claire qui attrape facilement des coups de soleil, et ne bronze que modérément. Le bon sens impose à un tel phototype, dit nordique, de se protéger du rayonnement UV bien plus strictement qu’un phototype plus élevé. Mais même un phototype 6, qui correspond à une peau très foncée, n’est pas à l’abri des dangers du soleil.
Le facteur s’applique toujours deux fois
Le niveau de protection des produits solaires s’exprime par l’indication IP (Indice de Protection) ou FPS (Facteur de Protection Solaire) ou encore SPF en anglais. Un IP de 30 permet théoriquement de s’exposer 30 fois plus longtemps. Cela signifie que si une personne devient rouge sans protection en 10 minutes, elle pourrait supporter 300 minutes d’exposition avec un IP30. Voilà pour la théorie, la pratique est hélas très différente ! Premièrement, l’IP est mesuré en laboratoire avec des épaisseurs de crème bien supérieures à celles utilisées dans la réalité, et en plus, il ne tient compte ni de la transpiration ni des frottements. Conséquence: il faut diviser l’IP au moins par trois pour s’approcher de la protection réelle ! Deuxièmement, l’IP ne fait référence qu’à la protection contre les UVB, responsables des coups de soleil et des mélanomes, et pas aux UVA. Or ces derniers doivent évidemment aussi être filtrés puisqu’ils pénètrent en profondeur dans la peau, provoquant vieillissement cutané prématuré et cancer. En attendant un standard international pour les UVA, il est recommandé de n’utiliser que des produits avec un logo UVA entouré d’un cercle, qui garantit au minimum un tiers du niveau de protection UVB affiché. Finalement, il y a lieu d’être conscient que l’écran total n’existe pas : une partie des rayons atteint toujours la peau, quel que soit l’indice de protection (3% avec un IP30). Ainsi, même «tartiné», une exposition prolongée reste déraisonnable.
L’indice UV
A ne pas confondre avec l’indice de protection, l’indice UV (ou index UV) annonce l’intensité du rayonnement. C’est un indicateur international très complet qu’il faudrait vraiment davantage promouvoir. Il a en effet le mérite d’intégrer des facteurs tels que l’altitude, la réverbération, la latitude, ou la nébulosité. Se référer à l’indice UV de l’endroit où l’on se trouve est une manière simple et intelligente d’adapter son comportement: à partir de 3, il faut protéger sa peau, sa tête et ses yeux. Au-dessus de 6, un écran solaire min. 30 est nécessaire et il faut rester à l’ombre entre 11h. et 15h. Enfin, si vous êtes confronté à un indice UV supérieur à 10, annulez tous vos projets et restez à l’intérieur !
Formules enfants : quelles différences ?
Le compte capital soleil est crédité à la naissance et se dépense à chaque exposition. Le tarif est particulièrement élevé pendant l’enfance, quand les mécanismes d’autoprotection de la peau sont encore immatures. Le meilleur moyen de ne pas dilapider le capital soleil de son enfant consiste à privilégier des emplacements ombragés. Lorsque ce n’est pas possible, pas d’autre option que d’enduire chaque centimètre de peau exposée avec un produit solaire de protection maximale (50+). Les formulations spécialement conçues pour les enfants tiennent compte de la fragilité et de la sensibilité de la peau des plus petits. Elles privilégient les filtres minéraux et les composants hypoallergéniques, et réduisent la présence de substances potentiellement irritantes, telles que les parfums ou les conservateurs.