S’il est un hiver pas comme les autres pendant lequel les défenses immunitaires devront être au rendez-vous, c’est bien celui qui arrive. Le moment est venu de stimuler son immunité. A vous de jouer!
La carte nature
La nature, dans sa cohérence qui n’en finit pas de nous étonner, a dédié une place de choix aux végétaux dotés de propriétés immunostimulantes. A commencer par le cynorrhodon, l’acérola et l’argousier, recordmen des concentrations en vitamine C. Ces trois «stars» se consomment en tisane, sirop ou comprimés disponibles en pharmacie.
L’échinacée est l’autre phyto-vedette de l’hiver. Egalement appelée rudbeckie rouge, cette plante originaire d’Amérique du nord aiguise l’appétit des globules blancs chargés de se débarrasser des microorganismes infectieux. Une cure préventive d’échinacée, sous forme de boisson chaude, de gouttes, de comprimés à sucer ou à avaler, permettra de maintenir en alerte nos cellules de défenses pendant la saison froide.
Pour les amateurs d’homéopathie, l’échinacée se décline aussi en diverses dilutions.
En aromathérapie, l’huile essentielle de Ravintsara a elle aussi ses inconditionnels. Elle possède effectivement une forte activité aussi bien immunostimulante qu’antivirale.
Enfin, l’efficacité des défenses immunitaires est directement liée à la composition de la flore intestinale. Pour que cette dernière prospère, il convient de privilégier les prébiotiques dans son assiette, ces fibres riches en sucres fermentables dont ont besoin les bactéries intestinales pour se développer. La plupart des fruits, graines, légumes, légumineuses, peuvent être considérés au sens large comme prébiotiques, avec une mention spéciale pour l’artichaut, les asperges, l’ail, l’oignon et les poireaux. A défaut, on apportera directement à l’intestin les bactéries dont il a besoin en effectuant au début de l’hiver une cure de probiotiques spécifiques du système immunitaire, disponible en pharmacie.
L’atout vaccination
Qui dit immunisation dit vaccination! Le futur vaccin Covid-19 apportera à n’en point douter un répit bien venu à cette crise qui n’a que trop duré. Quelle sera son efficacité? La durée de sa protection? L’avenir nous le dira. Les réussites passées de la vaccination (voir page 7) permettent d’être plutôt optimistes, d’autant plus si l’adhésion est massive, une des principales conditions du succès. Bien sûr, à chacun ses convictions. Mais peut-être que les récents événements auront un peu déplacé le curseur vers davantage de responsabilité collective.
Premier élément de réponse en observant quel pourcentage de la population se fera vacciner contre la grippe cet hiver…
Au sujet de la vaccination antigrippale, les homéopathes recommandent 1 dose d’Influenzinum 9CH immédiatement après l’injection, pour en réduire les effets secondaires, puis 1 dose chaque mois pendant le reste de l’hiver.
Le joker vitamine D
La crise de la Covid a remis sur le devant de la scène les vertus anti-infectieuses respiratoires de la vitamine D3. Celle-ci intervient dans de nombreuses phases de la réponse immunitaire. Elle améliore l’efficacité de réaction de nos cellules défensives et induit la production de peptides antimicrobiens protecteurs des muqueuses. Une autre propriété intéressante de la vitamine D3 dans le contexte épidémique actuel est sa capacité à ajuster la réponse immunitaire et donc potentiellement à avoir un effet sur le désormais célèbre «orage de cytokines», responsable des évolutions graves.
En pratique, la vitamine D est synthétisée dans la peau sous l’effet des rayons UVB (on devrait du reste plutôt parler d’hormone D3, les vitamines étant censées être des éléments que l’organisme ne peut pas fabriquer). Les sources alimentaires de vitamine D ne sont pas légion, elles se trouvent principalement dans les poissons gras, comme le maquereau, le saumon ou l’inégalable huile de foie de morue.
La majeure partie de la population est carencée en vitamine D, d’autant plus quand l’âge avance. Car avec les années, on s’expose moins au soleil et quand bien même, la capacité de production de vitamine D par la peau chute drastiquement, jusqu’à 75% de moins!
Une supplémentation en vitamine D est par conséquent la bonne idée de l’hiver, tout spécialement au-delà de 50 ans (eh oui, si tôt!). Partant du principe que pour ainsi dire tout un chacun manque de vitamine D, il n’est pas utile, sauf cas particuliers, de procéder à une analyse de sang préalable. Aux dosages standards de 800 à 1000 unités par jour, sous forme de gouttes ou de capsules disponibles en pharmacie, il est improbable que des effets indésirables surviennent. Au contraire, en plus de l’immunité, de nombreux autres effets «désirables» sont attendus, parmi lesquels la prévention des fractures et des chutes (os plus solides et régénération musculaire).