Depuis le 1er janvier, le canton de Genève interdit les sacs plastiques gratuits. Beaucoup reste à faire vu l’objectif de réduction de 25% de déchets incinérables à l’horizon 2024. Quel bilan pour tous, y compris pour le réseau Pharmacie Populaire?
La Suisse, comme tous les pays, est face à une pollution galopante. Le Conseil d’Etat a décidé d’un plan d’actions graduelles en impliquant les commerçants. Encouragés, ils disposent d’affiches créées par le canton. Il s’agit d’informer et surtout de motiver leur clientèle à soutenir la démarche environnementale. Plus de sacs jetables offerts et des motivations pour réutiliser le plus longtemps possible les sacs disponibles. D’ici fin 2020, tous les commerces de détail du pays y seront soumis.
Stopper l’invasion du plastique
Greenpeace a, en 2019, lancé une campagne mondiale de collecte volontaire de déchets plastiques. On peut relever de l’antenne locale une info qui en dit long sur les graves dérives de nos sociétés industrielles et leurs impacts sur la qualité de l’environnement. En effet, sur les rives du lac Léman à Vevey, les bénévoles ont ramassé 1124 objets en plastique en l’espace seulement de deux heures! Les conséquences pour Greenpeace Suisse, en se basant sur une enquête approfondie auprès des consommateurs, se résument en un paradoxe commercial: le public est globalement prêt à changer, mais se heurte à la quasi absence de choix en alternatives et contenants réutilisables. Le défi est donc de taille et repose sur la volonté des industriels de répondre à la fois aux exigences des enjeux écologiques et aux attentes du consommateur. Pour essayer de faire bouger les lignes, le site Greenpeace Suisse demande à chacun de s’impliquer. Trois rubriques n’attendent que vos clics: «Pour un avenir sans plastique», «En finir avec l’inondation de plastique» et «Take-away sans ordures».
Le fléau des emballages à usage unique
Sur le plan technique, il existe différentes solutions de remplacement. Il est aujourd’hui en effet possible de substituer au plastique à usage unique, en particulier lors de manifestations publiques (vaisselle) et dans le commerce de détail (emballages), des produits biodégradables compostables, par exemple. Cependant, même de tels matériaux alternatifs ne font que déplacer la problématique d’un front à un autre. En effet, comment défendre l’idée de plus, beaucoup plus (!) de sacs ou d’emballages en papier ou feuilles de palme alors que leur production se ferait au détriment des forêts? Pour beaucoup, l’idéal serait de carrément sortir de la «culture du jetable» à tout crin. Les solutions sont à notre portée, mais il semblerait que le consommateur doive exiger des producteurs de profonds changements de caps.
Déchets et recyclage par l’intelligence collective
Cela implique un changement global d’attitude du public, lequel passe par des achats responsables, donc conscients. Et c’est dans cet enjeu communautaire que le rôle des commerces détaillants est si capital. Intermédiaires entre producteurs et acheteurs, leur influence sur le gaspillage et les réflexes non écologiques est réel. Les pharmacies en font non seulement partie, mais elles sont au carrefour entre santé de l’Homme et Consommation. C’est à ce titre que les initiatives du groupe Pharmacie Populaire sont en adéquation avec le combat environnemental. Les officines du réseau proposent sacs en papier, en tissu ou plastique normé recyclable. Dans ce dernier cas, une mention obligatoire avertit que le sac peut (et doit) être réutilisé et, en aucun cas, abandonné dans la nature. Soyons vigilants et solidaires pour donner à nos enfants un monde plus propre que celui que nous avons pollué si vite!