Les journées mondiales poursuivent l’objectif d’attirer l’attention du public sur des enjeux d’une certaine importance. La problématique du hamburger mérite-t-elle qu’un jour lui soit consacré?
Symboles à gogo
Il n’est pas interdit d’imaginer que la célébration du hamburger, chaque 13 octobre, soit motivée par quelques arrière-pensées commerciales. Tout comme il n’est pas interdit de rappeler que le 13 octobre est également le jour de la Saint-Géraud. Alors bonne fête à tous les Géraud!
Quant à notre casse-croûte originaire de Hambourg, il nous donne, après réflexion, une bonne occasion de faire le point sur les principaux symboles négatifs de l’alimentation moderne: manger trop, trop vite, trop gras, trop sucré.
13 ans après «Super Size Me»
On se souvient de ce film documentaire décrivant les conséquences sur l’organisme d’une alimentation exclusivement basée de hamburgers/frites/sodas pendant un mois complet. Comme prévu, les kilos du «cobaye» s’accumulent (+12!), son taux de cholestérol explose et son foie dépérit. Aucun doute, «Super Size Me» a atteint son objectif: pointer du doigt la mauvaise qualité nutritionnelle des fast-foods et ses conséquences. Mais le film, à l’instar des nombreuses autres campagnes de prévention, n’a eu aucun impact sur l’épidémie mondiale d’obésité. L’OMS estime en effet que plus d’un adulte sur trois est actuellement en surpoids et un sur dix est obèse, toutes nations confondues ! Les conséquences sont d’ores et déjà dramatiques en termes de coûts humains et économiques : les maladies cardiovasculaires sont les principales causes de décès dans le monde, le budget des ménages consacré à la santé prend des proportions insupportables. Le tiers des chinois, soit 400 millions de personnes quand même, sont diabétiques ou pré-diabétiques.
On s’en doute, le pauvre hamburger n’est que le bouc émissaire de cette situation plus que préoccupante. Du point de vue diététique, le hamburger n’a d’ailleurs pas à rougir. De plus en plus d’établissements proposent sur leur carte des burgers haut-de-gamme, avec une viande sélectionnée dans les meilleurs morceaux et hachée sur place, du pain bio, et des tomates sans pesticides. Une formule bien plus équilibrée et moins calorique que la plupart des repas «gastronomiques».
L’éducation en plat principal
Le problème est donc éminemment multifactoriel: sociétal, environnemental, psychologique, très rarement génétique. Mais ce qui va peser le plus dans la balance, c’est de prendre de bonnes habitudes pendant l’enfance! A l’âge adulte, nous avons en principe le choix de la quantité et de la qualité des aliments que nous ingérons. Personne ne nous force à rentrer dans un fast-food. Encore faut-il avoir reçu une éducation adéquate! Celle qui nous permet de relativiser le flot ininterrompu de publicités pour des boissons sucrées et autres snacks hypercaloriques. Celle qui nous donne la connaissance des qualités nutritionnelles et des conséquences de notre alimentation. Celle qui nous met en garde contre le sédentarisme.
Alors ce vendredi 13, il paraît que ça porte chance, croquez en toute bonne conscience dans un hamburger de qualité!
Rédaction | Pharmacie Populaire
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