En lieu et place des traditionnelles prévisions qui ne s’accomplissent jamais, voici quelques événements souhaitables dont la probabilité de réalisation avoisine zéro. Une approche inversée qui possède le double avantage d’être très fiable et de ne pas décevoir si l’on se trompe.
Baisse des primes maladie
Débutons d’emblée par un sujet qui fâche : l’allègement des primes d’assurance-maladie. Là, aucun risque de se tromper, ce ne sera pas pour 2016. En cause non pas le tarif des prestations, plutôt à la baisse, mais leur volume. Ce dernier croît en effet parallèlement au vieillissement de la population, mais aussi en raison de l’augmentation de la demande et de l’offre de soins. L’apparition de nouvelles technologies, qui permettent de détecter et de traiter des maladies jugées auparavant incurables, provoque également des frais supplémentaires.
Un bol d’oxygène pour les pharmacies
Pas de surprise en vue non plus sur le plan de la survie des pharmacies. L’offensive brutale que les pharmaciens subissent depuis des années sur leurs cachets (sic !) se poursuivra inexorablement. Le Conseil fédéral ne vient-il pas à nouveau de modifier les règles de fixation des prix des médicaments pour les tirer encore davantage vers le bas. Tant mieux ? Pas si sûr ! Les pharmaciens suisses ont déjà largement participé aux efforts d’économie des coûts de la santé : rien qu’entre 2012 et 2014, une réduction de plus de 600 millions de francs sur les factures aux assurances-maladie ! Résultat : alors que les primes d’assurance continueront d’augmenter (les médicaments ne représentent que 10% de l’addition), une officine sur cinq pourrait devoir mettre la clé sous la porte à moyen terme, générant chômage et consultations médicales en hausse. Donc augmentation des coûts. Une parfaite illustration du serpent qui se mord la queue…
Fêtes de Genève consensuelles
Terminons par une note plus festive et gageons, – toujours en espérant faire erreur –, que la version raccourcie (10 jours) des Fêtes de Genève 2016 ne parviendra à satisfaire personne : ni les Genevois, finalement attachés à cette délicieuse sensation de désordre organisé qui rythmait une partie de leur été. Ni les touristes qui arriveront trop tôt… ou trop tard. Ni les forains, déplacés en périphérie. Ni Genève Tourisme, qui n’a plus que quelques mois pour mettre sur pied le « Genève Lac Festival », nouvelle dénomination des Fêtes de Genève. Mais pas d’inquiétude : en phase de transition, la formule est appelée à évoluer vers un concept entièrement revisité autour de la Rade.
Bonne année !
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